languageالعربية

La censure sur Internet en Tunisie est finie, mais...

Slim Amamou, bloggeur et membre du parti pirate a indiqué aujourd’hui, lundi 13 mars 2017 lors de son passage dans Ahla Sbeh que la censure de l'Etat sur Internet n’existe plus.

«Certains considèrent que l’arrestation de personnes à cause de leurs publications  est une forme de censure. Mais ceci entre dans le cadre des crimes sur Internet. Pour le moment, il n’y a pas de loi qui organise Internet et la loi que les autorités veulent mettre en place n’est pas bonne. Je suis pour la liberté des personnes sur Internet, mais pas avec les sociétés qui exploitent les données personnelles et qui peuvent aussi censurer des contenus ou des personnes. Dans ce cas l’Etat est appelé à imposer des lois et même de poursuivre des sociétés comme c’est le cas en Europe avec Google», a expliqué Slim Amamou.

Habib Dabbabi, secrétaire d’Etat à l’économie numérique a indiqué de son côté que le fait de ne pas avoir un accès à Internet est une forme de censure. «Pour  l’Agence technique de télécommunication, son rôle est de pister les crimes sur Internet à la demande de la justice», a-t-il noté.

Mais pour Slim Amamou, les personnes qui travaillent dans cette agence sont ceux qui travaillaient à l’Agence tunisienne de l’Internet (ATI). «Ils étaient chargés de la censure. Le parti pirate a porté plainte devant le tribunal administratif contre la présidence du gouvernement il y a quatre ans car l’agence a été crée par décret et par une loi».

Slim Amamou a conseillé les tunisiens de ne pas installer des programmes qui peuvent exploiter leurs données personnelles. «Ces données seront exploitées par des Etats et les services de renseignement. Nous devons mettre en place des lois qui imposent des règles qui concernent le prélèvement des données personnelles. Par exemple, l’Union européenne a imposé des règles sur le prélèvement des données personnelles sur les sites et les réseaux sociaux».

Le secrétaire d’Etat à l’économie numérique a noté que les personnes qui introduisent leurs données personnelles doivent être conscientes qu’ils seront exploités par les sociétés comme Facebook et Google. Pour l’Etat, il faut développer l’économie numérique pour donner une valeur ajoutée et casser les disparités et l’isolation. Il y a un programme ambitieux qui a été mis en place, a-t-il conclu.    
share